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MAY 1593. 4°3
donna de si bonnes enseingnes que ledit de Maienne confessa qu'il estoit vrai ; et qu'il ne pourroit jamais croire que ce qu*on lui en avoit rapporté fust veritable; qu'il le tenoit pour un mensonge, mais qu'on lut avoit dit et asseuré. Sur quoi ledit Normand lui respondit qu'il le prioit de croire que lui ni ses compagnons, qu'on appeloit politiques, ile feroient jamais menées que pour son service, et ne tiendroient autre parti que le sien. Qu'il sçavoit que c'estoit quelque •seiï.e ( et n'i «n pouvoit avoir d'autre ) qui lui avoit fait un tel rapport : dont il avoit menti, et le supplioit trés humblement, s'il jugeoit ses services dignes de quelque recompense, de lui vouloir faire ce bien de lui nommer. Ce que M. de Maienne fist enfin par importu-nité; et lui dit que c'estoit Moniot, procureur, un des Seize, qui lui avoit rapporté pour certain qu'il faisoit des menées contre lui : mais quil se oontentast qu'il n'en eroiioit rien, et le tenoit pour <me pure calomnie. A quoi ledit Normand insista fort, le priant qu'il lui fust permis d'en faire informer, et qu'ir ne lui deniàst point la justice; et qu'il congnoistroit lequel lui estoit le meilleur serviteur des deux. Ce qu'enfin ledit de Maienne lui avoit accordé. Le Normand aiant fakïi*-former contre Moniot, ledit Moniot s'enfuit, et Bje retira au bois de Vincennes.
Ce jour mesme, un nommé le petit Briou, Apothiquaire demeurant au bout du pont Saint-Michel a Paris, qu'on apeloit communement le Singe, pour ce qu'il en avoit tousjours un en sa boutique, «'estant battu contre un ligueur et un seize nommé Guiilâum-a Bichon, imprimeur de la sainte Union, encores qu'il eust esté autrefois de sa confrairie et des plus mauvais,
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